SYNDROME DE COMPRESSION DU NERF ULNAIRE
Le syndrome de compression du nerf ulnaire est une affection neurologique qui résulte de la compression du nerf ulnaire, un des principaux nerfs du bras.
Ce nerf est responsable de la sensation et du mouvement dans une partie de la main et du bras. Il peut être comprimé à différents endroits ; la compression la plus fréquente se situe au niveau du coude, dans la région du canal ulnaire.
1. Anatomie du nerf ulnaire
Le nerf ulnaire prend naissance dans la région cervicale basse, à partir des racines nerveuses C8 et T1, et descend le long du bras.
Il passe par le canal ulnaire situé à l’intérieur du coude, puis descend dans l’avant-bras pour se ramifier (se différencier en plusieurs ramifications) et innerver plusieurs muscles de la main.
Il innerve dans sa fonction motrice, plusieurs muscles responsables des mouvements fins des doigts (comme la flexion et l’opposition des doigts). Il innerve dans sa fonction sensitive la face médiale de la main des deux derniers doigts (4ème et 5ème doigt).
La compression du nerf ulnaire peut être causée par plusieurs facteurs :
- Pression prolongée sur le coude : Par exemple, s’appuyer fréquemment sur les coudes (malposition poste informatique, accoudé sur une table dure etc.)
- Traumatismes : Un choc ou une blessure au niveau du coude peut entraîner une inflammation ou un rétrécissement du canal ulnaire
- Malformations anatomiques : Certaines personnes ont une anatomie du canal qui prédispose à une compression plus facile du nerf.
- Mouvements répétitifs : Des gestes répétitifs qui sollicitent le coude, comme certains types de métier manuel ou des sports, peuvent irriter ou comprimer le nerf ulnaire.
- Arthrose ou autres pathologies articulaires : Des changements de densité du matériel articulaire (arthrose) peuvent contribuer à la compression.
3. Symptômes
Les symptômes du syndrome de compression du nerf ulnaire sont principalement neurologiques :
- Douleur : Une douleur sourde ou aiguë au niveau du coude, de l’avant-bras, ou dans la main.
- Engourdissement et fourmillements : Sensation de picotement (paresthésie) ou d’engourdissement sur le côté médial de la main, affectant surtout les 4ème et 5ème doigts + le long de l’avant bras face médiale
- Faiblesse musculaire : Perte de force dans les muscles innervés par le nerf ulnaire, ce qui peut affecter la capacité à saisir ou manipuler des objets.
- Atrophie musculaire : Dans les cas chroniques, on peut observer une diminution de la taille des muscles de la main, en particulier dans l’hypothénar (zone du bas de la paume de la main) et les muscles intermédiaires des doigts.
4. Diagnostic
Le diagnostic du syndrome de compression du nerf ulnaire repose sur :
- L’examen clinique : Le médecin peut vérifier les symptômes typiques comme les picotements ou l’engourdissement. Il existe aussi des tests spécifiques, tels que le test de Tinel (taper sur le nerf pour provoquer des sensations anormales) ou le test de Froment (demander au patient de saisir un objet pour évaluer la fonction musculaire).
- Électromyogramme (EMG) et étude de la conduction nerveuse (chez le neurologue) : Ces tests mesurent l’activité électrique des muscles et la vitesse de conduction du nerf, permettant de détecter les signes de compression ou de dommage nerveux.
- Imagerie médicale : Bien que rarement nécessaire, des radiographies ou une IRM peuvent être utilisées pour exclure d’autres causes, comme des fractures ou des anomalies structurelles.
Le traitement du syndrome de compression du nerf ulnaire peut varier en fonction de la gravité des symptômes :
- Mesures conservatrices :
- Repos et modification des activités : Éviter les mouvements répétitifs et les positions qui aggravent la compression du nerf.
- Attelles : Pour maintenir le coude en position neutre et réduire la pression sur le nerf.
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Pour réduire l’inflammation et la douleur.
- Thérapie manuelle : kinésithérapie – ostéopathie pour libérer les tensions et ré-équilibrer le membre supérieur, les cervicales etc.
- Interventions chirurgicales :
Si les symptômes persistent malgré les traitements conservateurs ou s’aggravent, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Il existe plusieurs options :- Décompression du nerf ulnaire : En enlevant les structures qui compriment le nerf.
- Transposition du nerf ulnaire : Cela consiste à déplacer le nerf dans une nouvelle position pour éviter la compression au niveau du coude.
- Névrectomie : Dans des cas plus graves, où le nerf a subi des dommages irréversibles.
6. Prévention
Les stratégies de prévention incluent :
- Éviter de rester dans des positions qui exercent une pression sur le coude.
- Pratiquer des exercices d’étirement et de renforcement pour le bras et le coude.
- Adapter les environnements de travail pour éviter les gestes répétitifs nuisibles.
7. CONCLUSION
Le syndrome de compression du nerf ulnaire est une affection fréquente, mais dans de nombreux cas, il peut être traité efficacement par des mesures conservatrices ou chirurgicales selon la gravité. Une prise en charge précoce est cruciale pour éviter les complications à long terme
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